La question des allergènes, ainsi que des allergies alimentaires, est un sujet récurrent dans le domaine de la sécurité alimentaire. C’est, d’ailleurs, un sujet que nous abordons de façon régulière ici même. En effet un allergène est susceptible de déclencher une réponse immunitaire anormale chez le consommateur. Et même si tous les consommateurs n’y sont pas sensibles, ces réactions peuvent, parfois, être sévères. Et donc très grave. Pouvant même aller jusqu’à la mort. Et ce, même à des doses très faibles. C’est dire, donc, si le sujet est sérieux et mérite toute notre attention. Et les doses, c’est ce dont nous allons traiter aujourd’hui. Suite à un avis du comité scientifique de l’AFSCA sur les doses de référence pour les allergènes.
Les doses de référence pour les allergènes
L’affaire remonte à 2017. À l’époque, un avis avait été demandé au conseil scientifique de l’AFSCA. C’est-à-dire l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. Fédérale ? Oui, car il s’agit là d’une institution belge. En l’absence de seuils de notification ou de doses de référence légales, un avis avait donc été demandé à ce conseil scientifique concernant des doses de référence pour les allergènes. Un avis qui nous offre l’opportunité d’avoir des références en matière de contrôle de l’étiquetage. Et cet avis 24-2017 vient juste d’être modifié avec de nouvelles doses de référence. Et pour ce faire, le conseil scientifique de l’AFSCA a décidé d’une autosaisine. Bien entendu car il a en sa possession de nouveaux éléments. À savoir de nouvelles données cliniques ainsi que de nouvelles informations. Cet avis 08-2022 vient donc mettre à jour le précédent avis.
Ce qu’il faut savoir
Cet avis s’attache à fournir des doses de référence pour les aliments allergènes lister dans le règlement (UE) n°1169/2011. À savoir les crustacés, les œufs, le poisson, les arachides, le soja, le lait, le céleri, la moutarde, les graines de sésame, le lupin, les mollusques et certains fruits à coque. Tous sont soumis à étiquetage. Et les conclusions rejoignent les recommandations de la FAO/WHO. C’est-à-dire l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Pour huit de ces aliments allergènes, les doses de référence en sont directement tirées. Il s’agit des céréales contenant du gluten, des crustacés, des œufs, du poisson, du lait, des arachides, du sésame et de certains fruits à coque (amandes, noix de cajou, noisettes, pécan, pistache et noix de Grenoble). Pour les quatre autres aliments allergènes, l’approche de la FAO/WHO a été adoptée pour déterminer ces doses.
A noter que ce document n’a pas valeur de texte réglementaire mais il peut servir comme bonne base de travail pour réaliser son analyse des dangers.