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Recommandation à propos des toxines d’Alternaria

Alternaria, que voilà un si doux nom. Mais combien d’entre vous en ont déjà entendu parler ? Et pourtant ce nom doit éveiller le sujet de la sécurité alimentaire. Car il s’agit là de champignons qui produisent une toxine potentiellement dangereuse. Voire faisant partie des plus dangereuses au monde. Et qui vient de faire l’objet d’une recommandation de la part de la commission européenne. Il s’agit de la recommandation (UE) 2022/553 de la commission du 5 avril 2022 dont nous allons parler aujourd’hui.

Alternaria, c’est quoi ?

Alternaria correspond, donc, à différentes espèces de champignons phytopathogènes. C’est-à-dire qu’ils provoquent des maladies chez les plantes. Et notamment les plantes pouvant servir dans l’alimentation tant humaine qu’animale. Même si la présence dans les aliments reste très faible, cette toxine est très dangereuse. Car elles demeurent dangereuses pour l’homme et l’animal. Elles ont, en effet, un effet cytotoxique. C’est-à-dire que ces toxines d’Alternaria ont la capacité de tuer les cellules. Voire de les détruire. Elles ont également un effet mutagène. Car elles ont la capacité de provoquer des mutations génétiques. Il est donc bien normal que les autorités sanitaires se penchent sur leur sujet. Et s’inquiète de leur présence dans notre alimentation. Ces champignons se multiplient dans un taux d’humidité compris entre 28% et 34%. Et ce même à basse température.

Dans quels aliments peut-on en trouver ?

Cette toxine peut être retrouvée, en faible quantité, dans les fruits et les produits à base de fruits. On peut également en retrouver dans les tomates et, bien sûr, ses dérivés. Mais également dans les aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge. C’est-à-dire des aliments à large consommation. La contamination à la toxine d’Alternaria peut s’effectuer directement dans les champs. Mais également lors du transport ou encore du stockage.

Quelles sont les recommandations de l’Union Européenne ?

La recommandation (UE) 2022/553 du 5 avril 2022 fixe des niveaux indicatifs de trois toxines pour différents produits. Il s’agit des toxines alternariol, alternariol monométhyl éther et acide ténuazonique. Voici les niveaux maximums recommandés :

Teneurs indicatives exprimées en µg/kg
Alternariol (AOH)Alternariol monométhyl éther (AME)Acide ténuazonique (TeA)
Produits transformés à base de tomate105500
Paprika en poudre10 000
Graines de sésame3030100
Graines de tournesol30301 000
Huile de tournesol1010100
Fruits à coque100
Figues séchées1 000
Aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge22500

Si les niveaux de toxine s’avèrent supérieurs à ces niveaux, il sera alors nécessaire de rechercher les causes de leur présence dans les aliments.

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