L’EFSA vient de publier son rapport annuel sur les pesticides. Ou du moins sur leurs résidus que l’on retrouve dans l’alimentation. L’EFSA, vous le savez déjà, c’est l’autorité européenne de sécurité alimentaire (European Food Safety Authority). Mais, temps d’analyse oblige, cette dernière livraison concerne en fait l’année 2019. Ce qui permet tout de même d’obtenir quelques conclusions intéressantes. C’est donc l’occasion, pour nous, de vous parler de ces travaux. Et pour aborder ce sujet au combien important.
Que sont les pesticides ?
Mais avant toute chose commençons par le commencement. Et parlons en préambule des pesticides. Il s’agit là de produits phytosanitaires. Et ils ont pour rôle de protéger les végétaux. Et donc les cultures qui dépendent d’eux. Ils sont de plusieurs types. C’est à dire que l’on peut les classer en fonction de ce que l’on attends d’eux. On pourra retrouver, par exemple, les herbicides plus communément connu sous la terminologie de désherbant. Qui ont pour rôle la destruction des mauvaises herbes. Ou encore les insecticides. Ceux-ci, vous l’auraient sans doute compris, s’attaquent aux insectes susceptibles d’occasionner des dégâts à la plante. Ou bien les fongicides qui protègent les cultures des champignons. Tous ces pesticides sont soupçonnés d’avoir de potentiels effets sur la santé humaine. C’est pour cela que l’EFSA les réglemente et les surveille.
Que nous dit le rapport 2019 de l’EFSA ?
C’est 96 302 échantillons qui ont été analysés par l’EFSA en 2019. À la recherche de traces de ces fameux pesticides. Et une lourde majorité de ces échantillons, 96 %, se trouvaient dans les limites de la légalité. Dont 54% pour lesquels aucune trace des pesticides n’a été détecté. Les 42% restant ayant eu une quantité de pesticides détectés inférieurs au maximum autorisé. Ce qui montre qu’une grosse proportion de ces denrées respecte la réglementation européenne. Cependant cela signifie, également, qu’il existe une (faible) proportion de ces produits qui n’entrent pas dans les clous. Et donc que ces résultats sont perfectibles.
Le programme EUCP
12 579 des échantillons analysés dans ce rapport proviennent du programme EUCP. Celui-ci concerne l’étude des pesticides contenus dans 12 produits alimentaires. À savoir, pour 2019, pommes, choux pommés, laitues, pêches, épinards, fraises, tomates, grains d’avoine, grains d’orge, vin (rouge et blanc), lait de vache et graisse de porc. Hors cette étude porte sur les mêmes produits tous les 3 ans. Ce qui permet de voir l’évolution. Certains produits voient leur présence de pesticides augmenter quand d’autres les voient diminuer. La tendance générale est cependant à la baisse. En effet si ce rapport fait apparaître 98% de produits respectant la réglementation, ils étaient 96% il y a trois ans et 97% trois ans auparavant.