Depuis deux mois les rappels alimentaires se succèdent en France. Et ceux qui n’en ont pas encore entendu parlé vivent, sans doute, à l’écart du monde. En effet plusieurs rappels, concernant des marques faisant partie du paysage, se sont succédé. Et ont fait les choux gras de la presse. Bien sûr, pour le consommateur, la question cruciale de la sécurité alimentaire est en jeu. Mais il est également à noter que ces rappels ne concernent pas forcément des aliments qui y sont généralement habitués. On avait, en effet, l’habitude de voir se développer des bactéries pathogènes dans des produits sensibles tels que la viande hachée ou le fromage au lait cru. Or dans la période écoulée, certains rappels ont pu concerner des salmonelles présentes dans des produits chocolatés. Ou encore des cas d’escherichia coli dans des pizzas surgelées.
Quelle est la réglementation ?
Il est bon de le rappeler. Mais ce sont les entreprises qui ont l’obligation de veiller à ce que les produits qu’elles commercialisent ne sont pas dangereux pour la santé. Et pour ce faire, elles doivent mettre en place des autocontrôles. C’est donc sur les épaules des entreprises que repose la sécurité alimentaire. C’est là une contrainte qui a été introduite par la loi du 19 mai 1998. Une loi qui a trait à la responsabilité du fait des produits défectueux. Bien sûr ces contrôles doivent être effectués sur le principe de la méthode HACCP. Et comprennent des autocontrôles opérationnels. Comme le contrôle quotidien des températures des chambres froides. Mais également des contrôles de l’efficacité du système HACCP. L’absence ou l’inefficacité de ces autocontrôles peuvent entraîner des sanctions administratives. Notamment des rappels.
Des rappels plus nombreux ?
Depuis mars 2021, en un an, ce sont 4 461 produits qui ont été la cible de rappels. 1 500 concernaient l’oxyde d’éthylène, 450 la bactérie Listeria ou encore 45 Echerichia Coli. Des rappels plus nombreux que les années précédentes ? Rien n’est moins sûr. Cependant deux facteurs donnent un poids exceptionnel à ces événements. En tout premier, comme évoqué en introduction, la nature des produits. Qui ne sont généralement pas concernés. Mais également l’identité des marques concernées. Car les affaires ayant défrayé la chronique concernent de grandes marques. Ce qui a amené la presse à s’y intéresser plus que de coutume. Et qui plonge les consommateurs dans un sentiment d’insécurité. Dans la continuité est posée la question de l’efficacité de la réglementation actuelle.
En tout état de cause, nous nous tenons à votre disposition pour approfondir le sujet.