Ce mois-ci, l’ANSES a mis à notre disposition un document des plus instructifs. Son sujet ? Les nanomatériaux et les microplastiques. C’est-à-dire des éléments de plus en plus présents dans notre alimentation. Et si leur taille les rend invisibles à l’œil nu, leur prise en compte n’en est pas moins essentielle. C’est pourquoi l’ANSES nous informe sur l’état de la recherche. Et c’est également la raison qui nous pousse à aborder le sujet ici. Bien sûr il serait présomptueux d’affirmer faire le tour de la question. Cependant nous allons essayer d’introduire le sujet. C’est-à-dire celui de matériaux à la taille inférieure au nanomètre. D’où, vous l’aurez compris, ce nom de nanomatériaux.
Les nanomatériaux, qu’est que c’est ?
La définition des nanomatériaux rencontre une difficulté initiale. En effet, il existe plusieurs définitions différentes. Pour notre part, nous nous concentrerons ici sur la définition recommandée en 2011 par la commission européenne. En effet celle-ci est couramment reprise. Et notamment dans la législation française. Cette définition souligne, tout d’abord, une substance fabriquée intentionnellement. Mais également que celle-ci possède une taille nanométrique. Rappelons que le nanomètre est 1 000 000 000 fois plus petit que le mètre. Et la définition précise une taille comprise entre 1 nanomètre et 100 nanomètres.
Où est le problème ?
Les nanomatériaux font donc partie du monde de l’extrêmement petit. Un monde où les lois de la physique sont différentes de celles que nous constatons au quotidien. Ces matériaux ont donc des propriétés particulières. Et ainsi des comportements qui leur sont propres. Et c’est là que le bât blesse. Car il est essentiel de mieux comprendre et prendre en compte ces particularités. Et au-delà des interactions qu’ils entretiennent avec l’environnement et le monde du vivant. Et, bien entendu, on s’intéressera à leurs effets sur la santé.
Quel lien avec l’alimentation ?
Les nanomatériaux peuvent se retrouver dans l’alimentation de façon directe (présence d’un ingrédient en contenant) ou bien de façon indirecte (par contamination). En effet une bonne part d’entre eux nous sont transmis par pollution. Notamment par l’activité industrielle mais aussi par les gaz d’échappement des véhicules. C’est notamment le cas de l’eau qui peut être ainsi contaminée. Et par cet intermédiaire atteindre le monde du vivant. Mais également par la qualité de l’air.
Le registre R-Nano2
C’est en 2013 que notre pays a mis en place le registre R-Nano2. Depuis cette date, les fabricants, importateurs et distributeurs de plus de 100 grammes par an de nanomatériaux ont l’obligation de produire une déclaration. Mais si ce registre a permis d’alimenter les travaux scientifiques, il reste insuffisant pour évaluer tous les types de situation.