Le 24 avril 2019, le journal officiel de l’Union européenne a publié un règlement visant les acides gras trans. Ce règlement, émanant de la Commission européenne, vise à limiter la teneur d’origine exogène de ces substances dans l’alimentation. Cette nouvelle réglementation fait suite à un avis de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire du 4 décembre 2009. Cet avis ayant, par la suite, entrainé une démarche de la Commission européenne entamée par un rapport daté de 2015. Les nouvelles obligations entrant en vigueur vingt jours après publication, soit le 10 mai 2019, il est essentiel que tous les professionnels de l’alimentation en connaissent les tenants et aboutissants. Mais commençons à nous interroger sur ce que sont ces acides gras trans.
Que sont les acides gras trans ?
Les acides gras trans sont, comme leur nom l’indique, des graisses. Ou, plus exactement, des acides gras insaturés. Ils sont soumis à caution à cause de leur effet sur la santé. Ainsi, en 1997, une étude réalisée sur des femmes montrait qu’une augmentation de 5% seulement de la consommation de ce type de graisse augmentait de 93% le risque cardio-vasculaire. Un risque cardio-vasculaire qui était également souligné par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire en 2004. En plus, on les soupçonne de créer une résistance à l’insuline dommageable pour les diabétiques. Enfin, les scientifiques soupçonnent également des effets négatifs sur le cancer du sein et celui du colon. L’autorité européenne de sécurité alimentaire préconisait donc, en 2009, la plus faible ingestion possible de ces acides gras trans.
Mais d’où proviennent-ils ?
À l’état naturel, les acides gras trans se retrouvent dans les graisses et viandes de ruminants ainsi que dans les produits laitiers. Ils peuvent également être utilisés comme agent de texture, conservateur ou désodorisant. On peut, enfin, les trouver suite à des fritures ou un chauffage excessif des huiles et corps gras.
Que dit la nouvelle réglementation ?
La nouvelle réglementation européenne vise les acides gras trans non présents naturellement dans les aliments à destination des consommateurs et de la vente au détail. Ceux-ci ne doivent plus dépasser 2 grammes pour 100 grammes de matière grasse. En ce qui concerne les produits alimentaires non destinés au consommateur final ou à la vente au détail mais à d’autres professionnels du secteur alimentaire, la réglementation impose un devoir d’information. C’est-à-dire que le producteur devra fournir à son client la teneur en acide gras trans, autre que ceux présents naturellement, si leur teneur dépasse 2 grammes pour 100 grammes. Ce qui permettra de mieux maitriser la présence de ces substances.
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