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Le CNA vient de publier un nouvel avis sur le thème du fipronil

Dans le cadre de ses missions, le Conseil National de l’Alimentation (CNA) vient de publier son quatre vingt troisième avis. Celui-ci porte sur la crise liée au fipronil. Depuis prés de trente ans, le CNA émet des avis consultatifs. Riche de représentants issus des principales filières de l’alimentation, il use de la concertation à cet effet. Et ses avis servent les autorités publiques pour orienter la politique sectorielle. Ce véritable parlement de l’alimentation s’est vue confier, suite aux États généraux de l’alimentation, une nouvelle mission : le retour d’expérience (Retex). Les Retex doivent faire suite à des crises alimentaires nationales. L’avis dont il est ici question fait suite au premier Retex. Si l’exercice visait, avant tout, la communication auprès du grand public, nous allons en profiter pour faire un rappel utile autour du fipronil.

Le fipronil en bref

Le fipronil est un produit phytosanitaire qui possède un rôle et une utilité insecticide. Au niveau de sa toxicité, une étude française de 2005 a conclu à l’absence de dangerosité pour l’homme dans le cadre d’une utilisation normale. L’OMS, elle, l’a classé comme modérément toxique et l’EPA comme cancérigène possible. Rappelons toutefois que, suite à l’application d’un produit phytosanitaire, il est possible de retrouver des résidus dans les produits alimentaires. Il en va ainsi des traitements vétérinaires qui peuvent présenter des traces dans les produits alimentaires issus de la production animale. Afin d’éviter qu’un consommateur n’absorbe une dose excédent la dose journalière admissible, le règlement européen 396/2005 a fixé des limites maximales résiduelles (LMR). En fonction des aliments, cette LMR peut varier. Pour le fipronil elle est, par exemple, de 0,004 mg/kg pour les aliments à destination des nourrissons. Pour plus d’informations sur les LMR, n’hésitez pas à prendre contact avec nos équipes.

Que c’est-il passé en 2017 ?

Le 2 juin, les autorités belges déclenchaient une enquête après avoir été alertées par un exploitant local. Suite à cette enquête, le 20 juillet la Belgique alertait la commission européenne. Que s’était-il passé ? Une entreprise néerlandaise avait vendu des traitements contre le pou du poulet à base de fipronil. Hors cet insecticide n’est pas autorisé pour un usage en lien direct avec la production animale. Les pays concernés étaient les Pays Bas, la Belgique et l’Allemagne. En France, l’Anses concluait, au vu des concentrations du produit observées, que les risques pour l’être humain étaient faibles. Malgré ce risque limité, une crise faisait jour dans l’opinion publique.

Quelles sont les recommandations du CNA ?

Dans son avis, le CNA remarque un certain nombre de points à améliorer dans la communication à destination du grand public. Ainsi il propose la mise en place d’un collectif d’échange et de partage des informations regroupant les divers acteurs. Il remarque également le besoin de mieux coordonner l’évaluation des risques au niveau européen et d’une meilleure coordination de la gestion de la crise. Enfin et surtout le CNA fait plusieurs recommandations afin d’améliorer la communication vers le grand public. Ce retour d’expérience sera sans aucun doute important pour la gestion d’hypothétiques crises futures. Et surtout pour éviter l’affolement du grand public.

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