L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) travaille en ce moment à un nouveau rapport concernant les allergènes. En fait ce n’est pas vraiment un nouveau rapport mais la mise à jour d’un ancien. En 2002 l’Afssa avait réalisé un état des lieux sur le sujet. C’est cet état des lieux que l’Anses est, aujourd’hui, en passe de mettre à jour. Nous avons déjà abordé le sujet des allergènes ici. En effet c’est un sujet sensible et important dans le domaine alimentaire. Aussi nous vous proposons de jeter un regard sur ce travail en cours.
Rappel sur les allergènes
Nous parlons, ici, de substances qui déclenchent des allergies. Il faut savoir qu’environ 10% des Français seraient allergiques. Et parmi eux, un sur trois serait touché par une allergie alimentaire. On peut en distinguer deux types différents : les vraies et les intolérances alimentaires. Dans le premier cas nous sommes en face d’une réaction du système immunitaire. Celui-ci ne reconnaît pas la substance et la considère comme un corps étranger susceptible d’être agressif contre l’organisme. Alors que dans le second cas, nous sommes en face de difficultés de digestion.
Les raisons de cette entreprise
En 2002 l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) avait rédigé un rapport visant à faire un état des lieux des allergènes alimentaires. Il avait également pour rôle d’être force de proposition auprès des autorités publiques. Ce premier rapport avait été édité en 2004. Or, depuis, quinze ans ont passé et il est nécessaire d’actualiser ces données. De nouveaux allergènes sont apparus et continuent à apparaitre. Ainsi le ministère en charge de la santé a demandé à l’Anses de mettre à jour ce rapport le 14 décembre 2015. Cette mis à jour poursuit plusieurs buts. Tout d’abord une évaluation du risque inhérent aux allergies alimentaires. Il est à souligner que ce travail n’avait pas été effectué dans le rapport de 2002. Mais aussi la définition des risques de ces allergies. Et enfin une réflexion sur la communication à apporter afin de réduire le risque.
Quel est l’impact de ce travail ?
Ce travail n’est, donc, qu’une mise à jour de la précédente étude. Elle portera sur les allergènes à déclaration obligatoire, mais également sur les toutes nouvelles allergies apparues comme le kiwi, le sarrasin, le lait de chèvre ou de brebis. Le but est de mieux en connaitre les impacts afin d’orienter les décisions des autorités. Notamment dans la communication vers le public. Cependant, dans l’attente, les allergènes à prendre en compte restent ceux présents dans le règlement INCO. Et ce tant dans la maitrise des contaminations croisées sur la chaîne de production que dans l’étiquetage.