Incendie de l’usine Lubrizol : des consignes sur les prélèvements

Zone des retombées de la catastrophe de Lubrizol

Souvenez-vous de ces volutes de fumées dans la nuit rouennaise entre le 25 et le 26 septembre dernier. Cette nuit-là, un spectaculaire incendie était survenu dans l’usine Lubrizol, classée « Seveso haut risque« . Le panache de fumée était alors monté haut dans le ciel. Et celui-ci avait été poussé par les vents sur une grande superficie. Ce qui avait entrainé des retombées de suie impactant cinq départements. À savoir la Seine-Maritime, l’Oise, le Nord, la Somme et l’Aisne. Ce genre de retombées peut avoir des conséquences sanitaires néfastes pour les productions végétales et animales. Aussi l’instruction technique DGAL/SDPAL/2019-687 avait mis en place le 4 octobre un plan de prélèvement. Une instruction vite abrogée par une autre, le 8 octobre. Il s’agit de l’Instruction technique DGAL/SDPAL/2019-693. À leur suite nous vous proposons de revenir sur le plan mis en place.

Une stratégie en deux phases pour répondre aux enjeux de Lubrizol

L’instruction technique DGAL/SDPAL/2019-693 du 8 octobre 2018 se décompose en deux phases. En effet, les conséquences sont à craindre en deux temps. Tout d’abord une première phase qui a pour objectif de permettre une connaissance rapide des conséquences sanitaires liées à la catastrophe de Lubrizol. Car le premier risque concerne les retombées directes d’éléments toxiques sur les animaux et les végétaux. La deuxième phase sera une phase de surveillance. En effet il existe un risque d’accumulation de produits polluants chez les animaux et les végétaux destinés à l’alimentation humaine.

Première phase

La première phase a donc pour but d’identifier l’exposition aux retombées toxiques de l’usine Lubrizol. À cet effet elle comprend un inventaire exhaustif des productions à l’intérieur de la zone concernée par les retombées. Ce qui comprend l’inventaire des cultures et des exploitations animales, apicoles et des piscicultures. Cette phase comporte également quelques recommandations. Bien entendu l’interdiction de commercialisation des productions visiblement souillées. Mais également l’éloignement des animaux des sources potentielles de contamination et l’interdiction de nettoyer les traces visibles de suies. Cette dernière recommandation dans l’attente de futures instructions. Cette première phase comprend, également, un plan de prélèvements afin de pouvoir effectuer des analyses.

Seconde phase

Une partie des polluants susceptibles d’être contenus dans les fumées de Lubrizol sont bioaccumulables. C’est-à-dire qu’ils peuvent être accumulés à l’intérieur des organismes vivants et par conséquent des produits destinés à l’alimentation humaine. Au vu des risques sanitaires futurs, une phase de surveillance sera mise en place. Les instructions pour cette seconde phase ne sont pas encore disponibles. Mais nos équipes ne manqueront pas de vous tenir informées et se tiennent, dés à présent, à votre disposition.

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