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A propos du chrome et de la qualité de l’eau

Le chrome, vous connaissez ? Ce métal de transition est naturellement présent dans l’environnement. Mais, utilisé dès le troisième siècle avant notre ère en Chine, on  en retrouve aussi dans la nature d’origine humaine. Du moins dû à l’activité humaine. Et si, à faible dose, cette substance est un oligo-élément vital, il n’en va pas de même de ses dérivés d’origine humaine. En effet, à forte dose, ces composés peuvent provoquer des ulcères. Quant à l’ion chrome VI, principalement d’origine humaine, il est reconnu comme cancérigène. Présent dans l’eau, c’est donc tout naturellement que la législation s’est penchée sur la question de la qualité de l’eau de consommation humaine. Notamment et principalement par les trois arrêtés du 11 janvier 2007. Une réglementation qui vient d’être complétée par l’instruction DGS/EA4/2019/142 du 21 juin 2019.

Retour sur la réglementation actuelle

Comme nous le soulignions en introduction, la législation actuelle repose essentiellement sur les arrêtés du 11 janvier 2007. Ces trois textes imposent, en effet, des analyses de l’eau et des limites pour le chrome total. Ainsi, en fonction de la destination, des analyses doivent être faites à la source ou encore au robinet. Et, dans tous les cas, la limite de chrome total est portée de 50 μg/l. A noter que la commission européenne a pour ambition d’abaisser cette limitation à 50 μg/l. Cependant cette réglementation n’impose aucune exigence en ce qui concerne l’ion chrome VI. Et ce tant au niveau des limitations que des analyses. Ce qui peut être considéré comme problématique au vu des dangers que celui-ci représente. Quand bien même le Code de la santé publique peut permettre de demander des analyses complémentaires pour le rechercher.

Gestion des risques sanitaires dus au chrome

L’instruction du 21 juin 2019 se base sur les avis fournis par l’ANSES. En l’occurrence, une limitation du chrome total à 50 μg/l et du chrome VI à 6 μg/l. À partir de ces seuils, l’instruction recommande une stratégie de recherche. Au cas où la concentration en chrome total dépasserait les 6 μg/l, il est recommandé une confirmation de ce résultat et une recherche de la teneur en ion VI. Dans le cas où le chrome total dépasserait les 50 μg/l, une nouvelle analyse au plus vite. Et, enfin, une concentration supérieure à 6 μg/l de chrome VI devrait entrainer une confirmation dans les plus brefs délais. En cas de dépassement régulier d’un de ces deux derniers seuils, il est recommandé de mettre en place une procédure de gestion des risques.

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