Saviez-vous que chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées ?
Et que chaque français jette en moyenne 7kg de denrées alimentaires encore emballées dans les ordures ménagères par an ?
Mieux informer les consommateurs pour réduire le gaspillage alimentaire
La France s’est donc engagée à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025. Cet objectif a été fixé par la loi n°2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (dite loi AGEC).
Pour y parvenir, la loi AGEC se décline en cinq grands axes :
- sortir du plastique jetable ;
- mieux informer les consommateurs ;
- lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
- agir contre l’obsolescence programmée ;
- mieux produire.
Par suite, le décret n° 2022-1440 du 17 novembre 2022 relatif aux modalités de l’information des consommateurs au sujet du caractère consommable des denrées alimentaires s’inscrit dans le cadre du deuxième axe. Il est entré en vigueur le 18 novembre dernier. Il vient préciser l’article L412-7 du code de la consommation.
Rappelons qu’il est possible de consommer des produits alimentaires dont la date de durabilité minimale (DDM) est dépassée sans risque pour la santé.
C’est pourquoi le décret indique les mentions à ajouter à la DDM. Ces mentions additionnelles ont pour objectif de favoriser une meilleure information des consommateurs.
Deux mentions possibles en complément de la DDM
Ainsi, en complément de la DDM, le décret prévoit deux mentions à rajouter sur les étiquettes:
« Pour une dégustation optimale, » qui doit figurer avant l’indication de la date de durabilité minimale et dans les conditions prévues au 1 de l’annexe X du règlement (UE) n° 1169/2011 ;
« Ce produit peut être consommé après cette date ». Ou toute mention au sens équivalent pour le consommateur. Cette mention est à intégrer dans le champ visuel de l’indication de la date de durabilité minimale susmentionnée ;
C’est l’article L412-7 du code de la consommation qui prévoit la mise en place de ces mentions. En effet, il spécifie bien que :
« Lorsqu’un produit alimentaire comporte une date de durabilité minimale, celle-ci peut être accompagnée d’une mention, précisée par décret, informant les consommateurs que le produit reste consommable après cette date.»
Compléter l’étiquetage pour contribuer à la lutte contre le gaspillage alimentaire : une attente forte des consommateurs
Comme le rappelle l’ADEME, les enjeux sont importants autant au niveau environnemental, qu’économique, éthique et social.
Par conséquent, compléter la DDM en ajoutant ces mentions, c’est agir pour réduire le gaspillage alimentaire. En effet, leur formulation est plus explicite pour les consommateurs.
En 2022, 72 % des consommateurs ont conscience de leur gaspillage alimentaire, alors qu’ils n’étaient que 33 % avant 2020 (rapport du Capgemini Research Institute). On notera également que 61% d’entre eux souhaitent que les professionnels de l’agroalimentaire en fassent plus pour les aider à le réduire.
Ils sont même 91 % à se dire prêts à effectuer des achats auprès de distributeurs qui communiquent sur leur gaspillage alimentaire !
Pour intégrer efficacement les nouvelles mentions à la DDM et réduire le gaspillage alimentaire, contactez-nous !