Alors que la consommation mondiale de produits laitiers augmente de 2,5% par an, et que le lait entre dans la composition de nombreux produits alimentaires, sa nature allergène est clairement établie. Le lait fait ainsi partie des substances ou produits provoquant des allergies ou intolérances mentionnés en annexe II du règlement (UE) n°1169/2011 dit INCO. Pour mémoire, ce règlement de référence pour l’étiquetage des denrées alimentaires fixe les principes applicables en matière d’information des consommateurs.

Mais, quand on parle de lait, de quel lait parle-t-on exactement ?

Rappelons qu’en agroalimentaire, il existe trois origines animales principales pour le lait : vache, chèvre et brebis. Cependant, toutes ne sont pas soumises aux mêmes exigences réglementaires, aussi bien au niveau national, européen, qu’international.

Dans le cas du réglement INCO, la dénomination « lait » (point 7 de l’annexe II) s’applique spécifiquement au lait de vache.

De manière générale, en Europe, on utilise le terme générique « lait » pour désigner le lait de vache. Pour les autres origines, on parlera plus précisément de « lait de chèvre » et de « lait de brebis ».

Les obligations de déclaration du lait en tant qu’allergène au niveau français et européen

Si le lait de vache fait partie des allergènes reconnus et à déclarer, la question des laits de chèvre et de brebis est plus épineuse.

Ainsi, en France, un avis de l’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publié en 2018, classe les laits de petits ruminants (brebis ou chèvre) dans les allergènes alimentaires non soumis à obligation d’information du consommateur.

L’avis de l’ANSES précise que le règlement INCO n’impose pas de spécifier l’origine du lait, ni le type de fromages incorporés dans les aliments.

Selon l’ANSES, il serait pourtant judicieux d’ajouter les laits de petits ruminants à la liste des produits provoquant des allergies dont la présence doit être signalée au consommateur. Notamment parce que 2/3 des personnes allergiques aux laits de brebis ou de chèvre tolèrent le lait de vache.

Les obligations au niveau international

Au niveau international, la déclaration du lait comme allergène dépend des pays. Si la plupart des pays exige sa déclaration, tous n’imposent pas les mêmes obligations quant à l’origine. La distinction est parfois à faire entre le lait de vache, de chèvre ou encore de buffle. C’est le cas par exemple de Singapour.

Pour des denrées alimentaires exportées à l’international, pensez à vous renseigner précisément sur la réglementation applicable dans chaque pays.

Vous pouvez également faire appel à notre équipe d’experts. Nous vous accompagnerons sur les modalités de déclaration du lait en tant qu’allergène. Vous serez ainsi assurés de la conformité de votre étiquetage avec les normes en vigueur.