La déclaration nutritionnelle des aliments est obligatoire en application du règlement (EU) n°1169/2011, dit règlement INCO (articles 35 à 37). En vertu de cette législation, les informations concernant la valeur énergétique et la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel doivent figurer sur les étiquettes des denrées alimentaires préemballées vendues en Europe.  Sur la base du volontariat, d’autres données peuvent venir compléter ces informations obligatoires. C’est dans cet état d’esprit que le Nutri-Score a été développé. Suite à une demande du Ministère des Solidarités et de la Santé, Santé publique France a ainsi créé ce système d’étiquetage nutritionnel présent sur certains emballages.

Le Nutri-Score fête ses cinq ans d’existence

Mis en place pour la première fois en 2017, le Nutri-Score devait faciliter la compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs. Ce logo permet en effet de visualiser de façon simplifiée la qualité nutritionnelle des aliments. Il vient en complément des informations nutritionnelles obligatoires. Il se compose d’une échelle de 5 couleurs allant du vert au rouge. Chaque couleur correspond à une lettre, de A à E. Ce système très visuel et très simple permet ainsi de savoir quels sont les produits les plus équilibrés du point de vue nutritionnel.

Rappelons que le Nutri-Score n’est pas obligatoire à l’heure actuelle. Il est utilisé en France mais aussi dans d’autres pays européens comme la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Controverses et évolutions à venir

Depuis sa mise en place, le Nutri-Score est l’objet de plusieurs polémiques. Il a été notamment accusé de mieux classer certains aliments ultra transformés que les aliments bruts.

Le Comité Scientifique européen en charge de la mise à jour du Nutri-Score a donc effectué plusieurs recommandations pour la modification de l’algorithme. Rappelons en effet que le Nutri-Score se base sur un algorithme. C’est lui qui permet d’évaluer la valeur énergétique des aliments mais également les nutriments à limiter (sucre, sel, acides gras saturés) et ceux à favoriser (fibres, protéines).

Le récent rapport du Comité Scientifique propose des modifications pour ajuster l’algorithme, pour le cas général (avec une règle spécifique pour la viande rouge), les matières grasses et les fruits oléagineux.

L’algorithme intégrera ces modifications suite à la mise à jour des textes règlementaires.

Parmi celles-ci, on trouve notamment :

Ainsi, le comité scientifique souhaite noter plus sévèrement les produits riches en sucres et en mauvais gras. Il souhaite également valoriser davantage les aliments clés d’une alimentation équilibrée.

Au final, la mise à jour du NutriScore corrige certaines des limitations qui lui étaient reprochées. La cohérence globale du système est également préservée, tout en étant en adéquation avec les recommandations alimentaires générales.

Vous souhaitez en savoir davantage sur le Nutri-Score et ses évolutions 2023 ? Nos équipes sont à votre disposition pour toute question ou précision.