C’est l’histoire d’un aliment millénaire. En effet, le chia (Salvia hispanica), cette sauge venue du Mexique, était consommé par les Amérindiens il y a 4500 ans déjà. Elle fut même la base de l’alimentation de plusieurs de leurs peuples. Ceux-ci se servaient aussi bien des racines que des Graines de chia. Mais son rôle ne se limitait pas à l’aspect nutritionnel. Puisque cette plante avait également un rôle médicinal. Les Aztèques la considéraient même assez importante pour en faire offrande à leurs dieux. Nous avons, par la suite, ignoré totalement cette plante pendant plusieurs siècles. Ce n’est que depuis la fin des années 1990 que nous nous sommes de nouveau intéressés à elle. Avant tout pour les apports nutritionnels de ses graines. Depuis, l’utilisation que nous en faisons s’est rependue. Poussant l’Europe à réglementer l’usage des Graines de chia en tant que nouvel aliment.

Les nouveaux aliments

Les Graines de chia sont donc classées dans la catégorie des nouveaux aliments. Il s’agit là des aliments ou des ingrédients qui n’ont aucune consommation historique en Europe. Du moins avant le 15 mai 1997. Ceux-ci doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation. Ils ne peuvent être commercialisés sur le marché européen que s’ils ont été autorisés et inscrits sur la liste de l’Union Européenne. Concernant les Graines de chia, la commission européenne a accordé une première autorisation en 2009 dans la fabrication du pain. Une autorisation étendue en 2013 aux produits cuits au four, aux céréales pour petit-déjeuner, aux mélanges de fruits, de fruits de coque et de graines. Et cette autorisation a de nouveau été étendue en 2017 pour les yaourts. En complément, nous devions étiqueter les produits en contenant afin d’alerter le consommateur que la dose quotidienne ne devait pas dépasser 15 grammes.

Évolution de la réglementation concernant les Graines de chia

Suite à la dernière extension de 2017, la Commission a été saisie de plusieurs demandes de nouvelles extensions. Suite à un avis scientifique du 14 mars 2019, la Commission a donc décidé de plusieurs modifications. Tout d’abord l’obligation d’étiquetage sur la dose quotidienne est supprimée. Une nouvelle extension est également accordée pour les produits suivants :

Il existe toutefois un risque de formation d’acrylamide, substance potentiellement cancérigène, en cas de traitement thermique supérieur à 120 °C. La Commission a donc demandé un complément d’informations à ce sujet.

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