L’étiquetage des denrées aromatisées n’est à ce jour pas toujours très clair, laissant penser la plupart du temps que le goût du produit est réellement apporté par l’ingrédient lui-même et non un arôme. La DGCCRF demande une harmonisation de l’étiquetage des denrées aromatisées en publiant une « Fiche pratique »*.
Les denrées peuvent être aromatisées par ajout direct de l’aromate et/ou ajout d’arôme sous différentes formes. Le consommateur désireux de faire un choix avisé doit donc détenir toutes les informations nécessaires sur la composition du produit qu’il achète.
Le respect des règles applicables à la désignation des arômes dans la liste des ingrédients permet généralement de satisfaire à cet objectif. Ces règles peuvent cependant s’avérer insuffisantes dans la situation où la représentation graphique d’un aromate (photo ou dessin) figure sur l’étiquetage, pouvant laisser entendre que cet aromate a été utilisé seul dans le produit pour lui apporter du goût.
Des mentions complémentaires non équivoques, le cas échéant intégrées à la dénomination de vente du produit, doivent alors être portées sur l’étiquetage afin d’éviter que le consommateur ne soit induit en erreur par la représentation graphique.
Plusieurs cas peuvent se présenter :
► Cas n°1 :
Lorsque l’aromate X est présent seul ou lorsqu’il est présent en même temps qu’un arôme naturel de X, la représentation graphique n’est pas trompeuse. Aucune mention complémentaire n’est exigée. La même règle s’applique lorsqu’un arôme naturel de X est ajouté seul et que le consommateur ne s’attend pas à retrouver l’aromate présent en tant que tel.
La gousse de vanille, par exemple, n’est jamais ajoutée en tant que telle dans les produits. Une glace contenant un arôme naturel de vanille peut donc être dénommée « Glace à la vanille »
► Cas n°2 :
Lorsque l’aromate X est présent en même temps qu’un arôme qui n’est pas un arôme naturel de X, la dénomination de vente de la denrée devrait être complétée pour que le consommateur puisse distinguer ce produit d’un autre dont l’aromatisation provient uniquement de l’aromate (Cas n°1).
La mention de l’aromatisation devrait apparaitre dans la dénomination du produit sous l’une des formes suivantes :
produit à X, aromatisé (X) ;
produit à X, saveur X ;
produit à X, goût X ;
produit à X, parfum X.
► Cas n°3 :
Dans ce cas, l’aromate X est absent et seul un arôme naturel de X est utilisé pour apporter la flaveur. Ici, le consommateur peut s’attendre à trouver l’aromate dans le produit fini, cette impression étant renforcée par la représentation graphique.
La mise en avant de l’aromate sur l’étiquetage laissant penser qu’il a été utilisé en tant que tel dans le produit, la dénomination du produit doit être suffisamment descriptive pour ne pas être trompeuse.
La dénomination devrait être du type :
produit aromatisé à X ;
produit à l’arôme naturel de X ;
produit à l’extrait de X (ou une dénomination équivalente, le cas échéant) ;
produit goût X ;
produit saveur X ;
produit parfum X ;
produit aromatisé goût X ;
produit aromatisé saveur X ;
produit aromatisé parfum X.
Lorsqu’une représentation graphique ou une mise en avant de l’aromate apparaît sur une face de l’étiquetage, une mention complémentaire devrait également être apposée à proximité telle que :
arôme naturel de X ;
aromatisé à X ;
goût X ;
saveur X ;
parfum X.
► Cas n° 4 :
Dans ce cas, un arôme autre qu’un arôme naturel issu de X est utilisé. L’aromatisation ne provient donc pas majoritairement de la source X comme ce peut être le cas pour un arôme naturel de X. Il est donc d’autant plus important que le consommateur soit informé de la composition du produit.
La dénomination type du produit devrait également être complétée :
produit goût X ;
produit saveur X ;
produit parfum X ;
produit aromatisé goût X ;
produit aromatisé saveur X ;
produit aromatisé parfum X.
Lorsqu’une représentation graphique ou une mise en avant de l’aromate apparaît sur une face de l’étiquetage, une mention complémentaire devrait également être apposée à proximité telle que :
goût X ;
saveur X ;
parfum X.
Comme pour le cas n°3, celle-ci devrait être parfaitement visible et lisible par le consommateur, elle permet de lui préciser que l’aromate ne sera pas présent en tant que tel dans le produit.
Il a été demandé par la DGCCRF que l’étiquetage des denrées aromatisé soit corrigé pour fin 2018. Cependant les étiquetages non écoulés et ne respectant pas les nouvelles consignes pourront être utilisées jusqu’à épuisement des stocks.
*Fiche pratique de la DGCCRF sur l’étiquetage des denrées aromatisées- Novembre 2017